Les signes de fraudes aux élections de 2015 ont été relevés lors de l'enrôlement des électeurs et lors de la saisie. Les informations ont été fournies par les agents recenseurs et les agents de saisie qui n'ont pas voulu que leurs noms soient repris ici pour leur sécurité.
Pourquoi un troisième mandat du président Nkurunziza ? C'est une question que se pose plus d'un Burundais à la veille de l'élection présidentielle dans la République du tambour. Ils sont si nombreux à dire « non », dont moi.
Quand en 1991, le régime de Pierre BUYOYA faisait rédiger la Charte de l'Unité Nationale, aucun observateur sérieux n'accordait à ce texte une quelconque crédibilité. Buyoya lui-même, en bon acrobate politique, savait qu'il ne s'agissait que d'un artifice en vue de tourner les pages sombres de ses premières années de règne marquées par les massacres de Ntega et Marangara en 1988. Non seulement le peuple ne se sentait pas concerné, même l' « élite hutu » à qui quelques strapontins étaient offerts dans l'administration considérait qu'il ne s'agissait que d'un petit pas dans la bonne direction, en attendant la démocratisation de la vie politique.
Des mensonges et des aberrations.
Peut-être Nkurunziza est inconscient des discours et des gestes qu'il pose. En fait, il est difficile ici de qualifier ses propos du fait de l'improvisation, de leur inconstance et souvent tenus en dehors de tout cadre régalien, de manière qu'on ne sait plus quoi en faire, s'il faut en croire ou en rire. Il offre une litanie de promesses qui ne seront jamais tenues.Des exemples pour illustrer nos propos.
1. Nkurunziza un chef qui s'est trompé d'époque.
Nkurunziza est le premier président hutu qui a eu la chance de gérer le pays en ayant le contrôle de tous les principaux leviers du pouvoir, à savoir, le gouvernement et donc l'administration, le parlement, le système judiciaire et surtout... l'armée, la police et la sureté. Le président Ndadaye avait le peuple et à peine le gouvernement mais ne contrôlait pas grand-chose pour le reste. Les autres régimes dits tutsi qui l'ont précédé se prévalaient de la force armée et non de la légitimité du peuple. Les présidents NTARYAMIRA, NTIBANTUNGANYA et NDAYIZEYE vivaient sous l'épée de Damoclès sur un équilibre branlant. Tout ceci a été obtenu suite à une longue lutte sans répit menée par les ainés de Nkurunziza depuis les années 80 pour la promotion de la démocratie, les droits fondamentaux de l'homme et des valeurs universelles, du respect de la vie et de la dignité.
Le patron de l'aéroport international de Bujumbura ne décolère pas contre un député qui a refusé le contrôle d'un de ses bagages. Tous les passagers ont dû débarquer pour un nouveau contrôle.
La rubrique est nouvelle. Elle a pour souci de faire connaître au public ces personnages qui semblent descendre du ciel aux yeux du citoyen lambda. L'objectif ultime est de mieux approcher ces oiseaux à première vue rares au simple citoyen, question de lever le voile sur les hommes politiques qui se veulent fréquentables. Martin Nduwimana ouvre la marque. Pourquoi lui ? Et pourquoi pas lui ? Le hasard et surtout la disponibilité des données sur ce personnage ont dicté le choix.
Le trône ne se transmet pas de père en fils
Source des images : http://matricien.org/geo-hist-matriarcat/afrique/ghana-mali/
Il parait que Wagadou signifie « ville des troupeaux » puisque « dou » serait un terme de la langue Mandé qui signifie « ville » et waga référerait à « troupeaux ». Quels troupeaux loin d'être vaches !
Le monde entier, surtout l'Afrique aspirant à la liberté et la démocratie, a suivi la manifestation de rapports de forces, force d'un pouvoir et d'un président battant des mains et des coudes pour se maintenir, face à celle d'un peuple déterminé à s'auto déterminer. Qui ne saurait tressaillir d'allégresse à l'idée maintenant traduite en actes que printemps ou autonomes ou je ne sais quelle autre saison (on n'a pas les mêmes sous tous les climats !) finissent par passer la ceinture saharienne et envahir le milliard de citoyens africains qui auraient dû être les premiers à se révolter ? Je ne suis pas analyste politique, mais j'ai envie d'appeler cela une université populaire à ciel ouvert qui administre des leçons magistrales au reste de l'Afrique et du monde. Certes Duvalier en Haïti, Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte et j'en passe ont connu pareille fin de règne sans partage et sans gloire; mais là, on n'est pas loin de la première d'une série qui devrait laisser présager d'un sommeil troublé de plus d'un potentat en Afrique. A l'Ouest du Burkina, le M23 avait averti et réussi de faire fléchir Wade dont le régime ultra libéral s'est finalement effondré par la vérité des urnes, non sans un ultime zeste de bravoure pour le compte du vieux Maître AW. Car ce dernier ne les pas contestées, les élections, au grand dam de ses sbires de myriade de conseillers partisans qui le lui « conseillaient » en 2012 et 2013 (élections gagnées haut la main par Macky Sall le 25 mars 2013). Donc les premières leçons globales de démocraties sont venues de Dakar ! Mais revenons aux échos de Ouaga ! Merci, les hommes intègres !
1. Quatre éléments caractérisent le régime de Peter Nkurunziza : l'incompétence, le complexe, la corruption et la violence. Ces facteurs pèsent comme un fut chaud sur la tête du peuple burundais et font que tous les rapports des organisations nationales et internationales sont unanimes que le Burundi se classe parmi les dix premiers pays dans le monde en ce qui concerne tout ce qui mauvais. En résumé, il ne sert à rien de parler de la bonne gouvernance ou des droits de l'homme et ce malgré tout un arsenal d'institutions et de lois .
De haut en bas:Banzombanza Prospère, Mpozagara G, 1er VP, Rukara M, Gen Bunyoni, Nkurunziza P, denise, Edouard, Gen Adpolphe, Gen Evariste et Rurimirije
La terreur dans les camps des réfugiés en Tanzanie
Une clique de tueurs, violeurs, voleurs, de menteurs, de pilleurs gangrène la vie politique, sociale et économique du Burundi. C'est un véritable prototype d'une bourgeoisie compradore insatiable, machiavélique et insensible aux souffrances qu'il a infligées au peuple burundais.
Pour ceux qui connaissent le CNDD-FDD de Nkurunziza Peter dans les camps des réfugiés à l'Ouest de la Tanzanie, il est quasi impossible de s'imaginer un autre mode de gestion qu'il devait offrir au peuple burundais une fois au pouvoir autre que la loi de la jungle. Celle-ci se pratiquait déjà à l'époque dans le sens de s'accaparer du minimum de moyens de survie que le Haut-commissariat aux réfugiés distribuait aux pauvres malheureux fugitifs. La loi de la jungle est régie par le plus fort qui dans cette position dévore sans état d'âme les moins forts et s'approprie les domaines et les territoires.