Léonard NYANGOMA
Président du parti CNDD
Qui est le député Léonard NYANGOMA, Président du parti CNDD ?
Un professeur dynamique et persévérant
Honorable Léonard NYANGOMA, le dirigeant historique, est né en 1952 à Rutundwe en commune Songa, province Bururi. M. NYANGOMA Léonard a fait ses études primaires de 1960 à 1966. Entré aussitôt au secondaire, à l'École Normale de Rutovu, M. NYANGOMA obtient son diplôme d'enseignement D7 en 1974. De 1974 à 1975, il enseigne à l'Ecole Normale de Rutovu. De 1975 à 1979, il fait ses études supérieures à l'Université du Burundi. A l'issue de cette formation, il obtient sa licence en Sciences Mathématiques. De 1979 à 1988, il est professeur et préfet des études au Lycée de Rutovu, son ancienne école. Là, il initie le club d'échanges et de recherches en sciences mathématiques. Ce dernier a permis à plusieurs étudiants d'acquérir des compétences utiles tant dans la poursuite de leurs études que dans leur vie professionnelle. De 1991 à 1993, il était conseiller pédagogique au BEET (Bureau d'Etudes de l'Enseignement Technique).
Un militant acharné des droits de l'homme et des libertés syndicales et au cœur du mouvement associatif
De 1980 à 1991, il est dirigeant syndical au sein de l'Union des Travailleurs du Burundi UTB. En février 1988, le Président Pierre BUYOYA éloigna Nyangoma des milieux estudiantins et le désigna Secrétaire Général adjoint de l'Union des Travailleurs du Burundi, l'UTB, un mouvement alors intégré au parti unique l'Uprona.
Etant sous un régime de parti unique et dirigeant d'un syndicat affilié au parti unique, Léonard Nyangoma se porta en faux contre l'idéologie corporatiste, dictatoriale et divisionniste du parti unique pour inculquer aux travailleurs et à son entourage l'idéologie de l'émancipation des travailleurs et du peuple contre l'oligarchie du pouvoir.
C'est sur ces bases idéologiques, fondement de la démocratie, que Léonard NYANGOMA joua un rôle de premier plan dans l'éclosion et l'émergence du mouvement associatif burundais dans les années 1985-1992, mouvement discrètement rebelle contre le pouvoir dictatorial de l'époque. Conscient des rapports de force en faveur du pouvoir du parti unique, Léonard Nyangoma adopta la stratégie de lutter de l'intérieur contre la dictature. Sa stratégie de lutte fut multiforme. C'est ainsi qu'il fut un artisan acharné de la conscientisation des travailleurs pour se libérer du joug de l'oligarchie imposée par le parti unique ; qu'il prit les contacts et dispositions utiles pour la création de la première ligue burundaise des droits de l'homme, la Ligue ITEKA, ainsi que du premier Syndicat Libre des Enseignants du Burundi (SLEB). Il participa aussi à la création du Fonds de Solidarité des Travailleurs de l'Enseignement au Burundi (FSTEB). Toutes ces associations avaient comme fondement la lutte pour l'avènement d'une société démocratique à contre courant de l'idéologie du parti au pouvoir. En rongeant le pouvoir Uprona de l'intérieur, les révolutionnaires autour de l'Honorable Nyangoma et de son compagnon de route Melchior Ndadaye finirent par avoir raison du pouvoir Uprona.
L'organisateur et le dirigeant politique
Professeur de mathématiques et entraîneur d'athlétisme au Lycée de Rutovu de 1979 à 1988, il avait eu le courage, à l'instar de feu Martin NDAYAHOZE, de dénoncer publiquement le virus de la division au Burundi caractérisé par le tribalisme et le régionalisme. Il proposait comme solution à ces questions, considérées jusqu'alors comme taboues par tous les régimes militaires depuis 1965, l'adoption populaire d'une Constitution respectueuse des droits de l'homme pour construire un Etat de droit démocratique.
L'homme au cœur de la victoire du Frodebu aux élections de 1993
Membre fondateur du Parti Sahwanya-Frodebu, Léonard NYANGOMA fut désigné en 1988 par le Comité directeur du Parti comme Secrétaire national à la propagande, l'implantation, le recrutement et la formation idéologique du Frodebu.
Depuis 1988, Léonard NYANGOMA s'était attelé à mettre en place un vaste réseau de structures du Parti Frodebu, de la base au sommet, ainsi que des organisations de masses démocratiques et des agences de développement. Sa position à l'UTB en 1988 fut pour lui une opportunité puisqu'il en profita pour accélérer la mise en place des structures de son vrai parti d'adhésion, le Front pour la Démocratie au Burundi, Frodebu, qui, à cette époque, opérait encore dans la clandestinité. Il en profita notamment pour faire nommer certains militants compétents du Frodebu à la direction provinciale de l'UTB. Et c'est dans ces conditions et par ses soins que Melchior NDADAYE, Président du Frodebu, fut nommé premier secrétaire provincial de l'UTB à Gitega.
Léonard NYANGOMA fut aussi un artisan-clé et le stratège de la campagne électorale du Frodebu en 1993. Ce travail rondement mené, dans un esprit d'équipe, couplé au charisme de son compagnon de lutte, le leader du Frodebu, Melchior NDADAYE, contribua fortement à la victoire éclatante aux élections présidentielle et législative de juin 1993. Léonard NYANGOMA fut élu comme Représentant du peuple (Parlementaire) dans la circonscription de Bururi à l'issue de ces élections.
Le 10 juillet 1993, lors de l'investiture du Président Melchior NDADAYE, Léonard NYANGOMA fut nommé ministre de la Fonction publique, du Travail et du Rapatriement des Réfugiés dans le gouvernement d'ouverture de NDADAYE.
Un double rescapé
Léonard Nyangoma est un rescapé des massacres ethniques de 1972 qui ont emporté plusieurs centaines de citoyens burundais.
Alors qu'il est élève à Rutovu, ses cinq grands frères sont assassinés dans les massacres organisés par le pouvoir en place de l'époque.
Léonard Nyangoma est aussi le rescapé du coup d'Etat sanglant du 21 octobre 1993 opéré par l'armée et qui a coûté la vie au président démocratiquement élu, Melchior Ndadaye déclenchant la guerre civile 1993 -2009.
Alors que les militaires putschistes opèrent des opérations de chasse à l'homme, Nyangoma échappe de justesse à ses bourreaux et se réfugie à l'Ambassade de France à Bujumbura aux cotés des autres membres du gouvernement rescapés
Le Bureau politique du Frodebu, réuni au Club du Lac Tanganyika, désigna Léonard NYANGOMA comme organisateur de la résistance populaire. Afin de lui donner les moyens de cette mission combien difficile, Léonard NYANGOMA fut nommé ministre d'Etat chargé de l'Intérieur et de la Sécurité publique dans le gouvernement du Président Cyprien NTARYAMIRA.
L'indomptable, l'incorruptible, le constant
Après la mort du Président NTARYAMIRA, certains membres du Bureau politique optèrent de se soumettre au diktat de l'armée et de ceux qui la contrôlaient. L'ancien ministre Léonard NYANGOMA, quant à lui, décida de renforcer et d'accélérer l'organisation d'un front populaire de résistance contre l'armée putschiste pour la libération du peuple en créant, en septembre 1994, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie, CNDD en sigle, et sa branche armée, les Forces pour la Défense de la Démocratie, FDD en sigle. Ceci lui a valu l'admiration, l'adhésion et le soutien du peuple burundais dans sa grande majorité, mais aussi la hargne, la haine et la persécution de ceux qui avaient accaparé l'Etat et qu'il avait décidé de combattre.
Le CNDD se fixait pour objectif primordial la défense des acquis des élections de juin 1993 en rétablissant le peuple dans ses droits inaliénables, notamment celui de se choisir ses dirigeants pour ensuite s'atteler à consolider la démocratie, la justice sociale et le développement dans un pays réconcilié avec lui-même.
Le libérateur, dirigeant historique de la résistance armée
Le 24 Septembre 1994, Léonard Nyangoma en exil, crée le Conseil National pour la Défense de la Démocratie, le CNDD, et sa branche armée, les Forces nationale pour la Défense de la Démocratie, FDD. Il est donc le père incontestable de la lutte de libération contre l'oligarchie mlitariste qui avait décapité la démocratie ; et contre la capitulation et la trahison des successeurs de Ndadaye.
A partir de cette période, la guerre prend une autre forme : d'un coté, on a l'armée gouvernementale à la solde des putschistes, de l'autre, les FDD qui se battent contre cette armée pour rétablir la légalité constitutionnelle.
De 1995 à 1996, la guerre s'intensifie.
Le 25 juillet 1996, le Major Buyoya revient au pouvoir par coup d'Etat et chasse Ntibantunganya Sylvestre du fauteuil présidentiel.
Par la suite la guerre continue, mais diminue d'intensité dans la capitale Bujumbura.
Le négociateur
La même année 1996, le CNDD entame des négociations indirectes avec le pouvoir du Major Buyoya sous la médiation de la communauté Saint Egidio à Rome en Italie.
Ces négociations seront par la suite transférées à Arusha en Tanzanie sous la médiation de l'ancien président Tanzanien Julius Nyerere.
Le président Nelson Mandela lui succédera après sa mort.
Ces négociations ont progressivement inclus tous les protagonistes de la question politique burundaise.
En août 2000, ces négociations ont abouti par la signature des accords dits « d'Arusha. » sous l'égide des représentants de la communauté internationale dont Nelson Mandela en personne et le président des Etats-Unis, Bill Clinton.
L'application de ces accords a permis entre autres la réforme des forces de sécurité à savoir la police et l'armée.
Aujourd'hui, ces forces sont représentatives de toutes les composantes de la population burundaise, chose que Léonard Nyangoma avait souhaitée depuis longtemps.
Cet accord a aussi permis le retour de la démocratie au Burundi avec les élections de 2005.
La voix du peuple
En 2005, Léonard Nyangoma est élu représentant du peuple dans la circonscription de la province Bururi.
Depuis cette période, il n'a jamais cessé de jouer son rôle d'élu du peuple en proposant des textes de lois allant dans le sens de la démocratie et du bien être de la population.
En tant qu'opposant politique, il a joué son rôle en faisant des critiques et débats constructifs.
Il a joué un rôle d'avant-garde dans la lutte contre les abus et dérapages du pouvoir.
Dans ses diverses conférences, Il a dénoncé la mauvaise gouvernance concernant notamment l'absence de programme clair de gouvernement.
Dans le domaine de la sécurité, il a décrié la politique de refus de désarmement de la population civile ainsi que les diverses violations des droits de l'homme souvent matérialisées par des vols à mains armées, des viols et d'autres sortes de crimes qui sont restés impunis.
Au niveau économique, il a été le premier homme politique à dénoncer la vente illégale de l'avion Falcon 50, la vente ou la privatisation hâtive des sociétés stratégiques de l'Etat, la corruption qui est devenue monnaie courante dans le pays, le recours aux marchés de gré à gré sans procédure légale, ce qui porte préjudice à l'économie nationale.
Il est aussi le rare député en phase avec les aspirations du peuple : durant toute la législature le député Nyangoma s'est battu pour l'usage de la langue nationale le Kirundi parlée par plus de 95 % de la population. De plus en plus, malgré la résistance du pouvoir, les parlementaires s'expriment en kirundi. Nyangoma a inscrit dans son programme que sous le gouvernement CNDD tous les textes législatifs seront écrits en Kirundi.
L'homme de la situation
Ceux qui connaissent Nyangoma relèvent avec admiration que c'est un homme sans haine ni rancune et constant dans ses idées positives. Des gens, Nyangoma retient surtout ce qu'ils ont fait de bon. Mais il corrige fermement les erreurs et n'accepte rien sans l'examiner. Il est fidèle en amitié, sait plaisanter avec mesure et finesse et communique en animateur dynamique. Il travaille beaucoup, aime écouter et observer, recherche la critique positive et répond le plutôt possible aux messages.
Incontestablement, Honorable Léonard Nyangoma fait partie de ces rares dirigeants qui, comme le prince Louis Rwagasore et le président Melchior Ndadaye, ont marqué pour le meilleur l'histoire du Burundi. Ils ont en commun un seul principe : Ne pas se servir ; servir le peuple Burundais et ne jamais s'en servir.
Avec son parcours et sa personnalité, Leonard Nyangoma est l'homme de la situation pour relever le défi.
Pour lui, le Burundi est un pays riche de potentialités pour se développer, mais il lui faut un bon programme, des hommes et femmes intègres, patriotes et responsables.
Ce programme politique, il le présente en 111 points essentiels, un véritable plan Marshall pour relever le Burundi de la situation actuelle de misère et d'insécurité.