A. L'enrôlement des électeurs.
Dans la commune de Nyakabiga, au bureau d'enrôlement de l'Ecole Primaire du Jardin Public, EPJP en sigle, des signes ont montré que les élections ont été préparées avec le sentiment de fraude électorale :
1. Les Imbonerakure, mandataires politiques du parti CNDD FDD soutenaient toutes les personnes qui venaient se faire enrôler avec les faux documents.
2. Il y a des personnes qui sont venues se faire enrôler plus d'une fois. Ce qui a été la preuve qu'elles étaient envoyées par d'autres personnes.
3. Il y a une personne qui fait un métier de taxi¬vélo qui est venue se faire enrôler en possession d'une Carte Nationale d'Identité, avec un cachet de la commune Muhuta, mais c'est l'administrateur de la commune de Bwiza, Ngerageze Espérance qui avait apposé sa signature sur la Carte Nationale d'Identité. La personne a été attrapée et a montré là où il avait trouvé sa Carte Nationale d'Identité. C'était dans un kiosque de la commune de Bwiza, à la deuxième avenue. C'est le vendeur dans ce kiosque qui avait cherché la Carte Nationale d'Identité pour le chauffeur du taxi¬vélo. Une fois la Police arrivée à ce kiosque, le vendeur a voulu fuir, mais il a été attrapé par les policiers. Il lui a été demandé de les conduire là où il avait trouvé la Carte d'Identité. Il les a conduits dans la permanence nationale du parti FNL de Jacques Bigirimana. Il a été difficile d'entrer dans cette permanence car les veilleurs ont vite fermé le portail à l'arrivée des policiers avec le conducteur de taxi¬vélo. Une fois arrivés dans le salon de cette permanence, on a trouvé des centaines de Cartes Nationales d'Identité et une machine qui était utilisée pour écrire sur ces cartes. L'Officier de la Police Judicaire de la commune de Nyakabiga a pris la question en mains mais personne n'a connu la suite.
4. Les agents qui faisaient l'enrôlement n'avaient pas l'autorisation de demander quoi que ce soit à toute personne qui venait se faire enrôler quand ce qui se trouvait sur sa carte était lisible, même si la personne semblait avoir un âge très inférieur à 18 ans, l'âge de se faire enrôler.
B. La saisie
1. Les agents de la saisie ont pu constater qu'un numéro de saisie ne pouvait pas être repris deux fois, mais que le numéro d'une carte nationale d'identité pouvait être enregistré plusieurs fois. Un exemple est cet agent de saisie qui a trouvé qu'écrire les numéros des cartes nationales d'identité était fastidieux pour lui, il a saisi un numéro d'une carte et a fait un copier-coller sur tous les noms qu'il a saisis. Cette personne faisait la saisie de plus de 400 personnes par jour, et il a donné à tous un même numéro. Il a fait ce travail pendant deux semaines. Il a été attrapé et a été chassé. Son travail a-t-il été annulé pour autant ?
2. Au cours de la validation de ce qui avait été saisi, il a été constaté qu'il y avait dans les machines des personnes de mois de 18 ans. Un exemple est une personne née dans la commune de Kinindo de la province de Bujumbura, qui s'est fait enrôler dans le quartier de Rango de la province de Gitega. Elle est née au mois d'août en 1997. Elle avait été enrôlée alors que les machines ne pouvaient pas enrôler toute personne née après le 26 mai 1997. Les agents de la CENI ont dit : «Ça ne fait rien si les machines ont accepté ces noms».
3. La police et les agents de la documentation ont passé plusieurs jours dans les enceintes de la saisie et ont provoqué à maintes reprises les agents de saisie. Plusieurs d'entre eux ont été renvoyés à cause des policiers et des agents de la documentation sans raison valable. Le lieu de saisie à été caractérisé par une peur sans nom.
Pour toutes les erreurs que les agents de saisie ont trouvées, les membres de la CENI leur ont dit que leur rôle n'était de trouver les erreurs, que trouver les erreurs serait le rôle des politiciens, que les politiciens feraient une réclamation.