Selon cette lettre signée par Bigirimana Olivier et Ndayikengurukiye Didace qui sont les représentants de ces prisonniers, plus de 150 burundais ont été capturés chacun à son travail quotidien en République Démocratique du Congo à des dates presque proches après le début des conflits socio-politiques burundais.
Selon cette lettre, certains de ces prisonniers étaient des petits commerçants, d'autres faisaient des travaux de ménage, etc et ont été arrêtés dans des endroits et périodes différents. Parmi ceux qui ont été arrêtés, certains venaient de faire une année en RDC, tandis que d'autres étaient installés dans ce pays depuis plus de quatre ans.
Des tanzaniens, des rwandais et d'autres étrangers ont été concernés par cette vague d'arrestations comme les burundais, mais ont été tous relâchés, seuls les burundais croupissent encore dans les prisons d'Uvira, les délais de détention préventive ont été largement dépassés, ces prisonniers burundais risquent de passer plusieurs années en prison, sans être jugés, car personne n’a parmi elles comparu devant les instances judiciaires.
La lettre affirme aussi que, deux de ces prisonniers sont déjà morts pour plusieurs raisons liées aux mauvais traitements décrits ci-dessous :
« -Beaucoup d’entre nous souffrent des maladies de la sous alimentation, de la peau, etc et nous n’avons pas le droit aux soins de santé.
-Nous sommes très mal nourris et en quantité très minime par rapport aux autres détenus.
-Nous sommes obligés d’exercer chaque jour des travaux nécessitant beaucoup de force et cela contre notre gré.
-Nous sommes emprisonnés dans l'isolement total, sans contacts avec d'autres prisonniers.
-Nous subissons une humiliation et le mépris sans toute fois oublier les conditions inhumaines et dégradantes que nous subissons quotidiennement. »
Les auteurs de cette lettre en guise de requête adressée au CICR demandent à ce dernier de plaider pour eux et de les secourir, car, ils sont tous menacés de mort si rien n'est fait pour les soulager.
Plus de 150 personnes sont encore détenues dans les prisons d'Uvira en République Démocratique du Congo. Nous vous présentons une liste de 93 personnes que nous avons pu connaître ainsi que leur origine.








