Le 24 Décembre 2014, Ndayishimiye Etienne a été convoqué par son chef hiérarchique . En effet, quatre travailleurs au Campus Kiriri venaient de le dénoncer pour détention illégale d'arme à feu (un pistolet) . Lors de son interrogatoire devant son chef hiérarchique, Etienne a manifesté une insolence notoire et son chef s'est senti humilié par son subordonné et a immédiatement porté cela à la Direction de la Régie des Oeuvres Universitaires.
Comme on devait s'y attendre, la comparution d'Etienne à la Direction des Oeuvres Universitaires s'est déroulée à huit clos en présence du Directeur des Oeuvres Universitaires Anatole Nzinahora et le policier chargé de la sécurité à l'Université du Burundi Nimbona Célestin.
Quand les étudiants de l'Université du Burundi ont appris cette information en rapport avec l'introduction des armes à feu dans leurs campus , ils ont à leur tour interrogé les quatre travailleurs qui s'étaient plaints contre Etienne et tous ont convergé sur une même réalité de la possession d'un pistolet par Etienne.
Selon les quatre travailleurs, Etienne a bien montré un pistolet à deux entre eux. Etienne leur a aussi reconnu avoir reçu ce pistolet lors d'une réunion tenue dans une permanence du parti politique au pouvoir en présence de Nzinahora Anatole, directeur de la Régie des Oeuvres Universitaires et de Nimbona Célestin chargé de la sécurité à l'Université du Burundi . Etienne leur a aussi dit qu'une autre distribution d'armes est programmée pour le mois de novembre 2014, et que ses collègues seront servis à leur tour. Aujourd'hui, les étudiants sont convaincus que plusieurs armes auraient été distribuées de cette manière dans cette réunion.
Le lendemain, un véhicule de la Police Nationale du Burundi a embarqué à son bord Etienne. Ce qui a été beaucoup surprenant à l'arrivée des policiers, Etienne était habillé en costume trois pièces et s'est installé dans la cabine du véhicule pic up connu sous le nom de Surambaya par la population, cela est inhabituel quand les policiers procèdent à l'arrestation d'une personne. Probablement qu'Etienne était bien au courant de la visite de la police. Les policiers ont déclaré qu'Etienne était arrêté, si on peut le dire ainsi, pour des raisons d'enquête, mais les étudiants époustouflés voulaient savoir dans quel cachot allait-il être amené tout habillé en costume. Ils se disent qu'il a été muté pour poursuivre ces activités ailleurs ou qu'on lui a confié d'autres missions.
Comme les quatre travailleurs qui ont porté plainte contre Etienne auprès de leur chef hiérarchique sont du parti CNDD FDD, tous les autres travailleurs occupant les fonctions de cuisiniers, de veilleurs, et les chargés de la propreté, sont tous des ex combattants du parti CNDD FDD.
Avant de s'attaquer à cette nouvelle distribution d'armes cette fois-ci à l'Université du Burundi, nous rappelons que des milliers d'armes ont été distribuées dans toutes les provinces du Burundi, pour en savoir plus, il suffit de consulter nos articles publiés récemment sur notre site web en dates du 7 juillet 2104 (http://www.cndd-burundi.com/actualites/nouvelles-burundi/215-pouvoir-massacre-population) et du 6 octobre 2014 (http://www.cndd-burundi.com/actualites/nouvelles-burundi/305-rien-attendre-des-cepi). Actuellement, la sécurité est perturbée dans toutes communes du pays des miliciens créés et entretenus par le parti au pouvoir, le CNDD FDD. Certains diplomates accrédités à Bujumbura notamment celui des Etats Unis d'Amérique et de la Belgique viennent de déconseiller officiellement à leurs citoyens de ne pas voyager au Burundi à cause de la présence des miliciens qui sèment l'insécurité dans tout le pays.
Dans ces conditions, il sera difficile au peuple, sinon impossible de participer à des élections libres, transparentes et apaisées en 2015. Le pouvoir a déjà allumé l'incendie , et actuellement, il ne fait que l'activer. Le Président de la République Nkurunziza répète souvent : « Nta ntambara igisubira kuba mu Burundi. Uwuzokwatsa umuriro, uzokwakira munzu iwe, uzimire mu nzu iwe », qui se traduit : « Il n'y aura plus de guerre au Burundi. Qui allumera le feu pour provoquer la guerre dans le pays, ce feu sera éteint chez lui dans sa maison ». Il clôture toujours par : « Imana nkuru yo mw'ijuru niyo cabona » qui se traduit : « Seul le grand Dieu du ciel sera témoin ».
Maintenant que le Président Nkurunziza a déjà allumé l'incendie dans toutes les communes du pays, d'aucuns se demandent pour quel intérêt il l'a allumé et comment va-t-il l'éteindre. Dieu qu'il a toujours évoqué dans ces propos, si c'est le Dieu du ciel, le Dieu de Jacob et d'Ibrahim, il a tout entendu et il veille sur lui et il n'échappera pas à sa colère.
Toutes les forces vives de la nation devraient redoubler de vigilance pour neutraliser tous les miliciens, et se lever comme un seul homme pour mettre en échec les plans macabres dictateur Nkurunziza Pierre.
