- Les processus électoraux pervertis en particulier cette pratique répandue chez certains tyrans prédateurs visant à se maintenir au pouvoir à tout prix en ne respectant pas ou en manipulant leur propre Constitution nationale : c’est le cas en République Démocratique du Congo et au Congo Brazzaville ; dans ce dernier pays le changement constitutionnel s’est fait en octobre 2015 avec la bénédiction de Hollande et malgré les principes édictés aux sommets de la francophonie !
- Le soutien du gouvernement français à des dictateurs qui lui sont utiles dans sa politique d’implantation durable militaire et économique ; comment expliquer autrement le soutien affiché au dictateur Déby du Tchad dont les forces supplétives de l’armée française sont si utiles au Sahel ;
- Le soutien du gouvernement français à des dinosaures comme Biya au Cameroun ou à des familles de dictateurs comme les Gnassingbé au Togo ; nous saluons tout particulièrement le courage du peuple togolais qui proteste en marchant dans les rues des villes de tout le pays depuis maintenant août 2017 sans faiblir malgré la répression des forces de sécurité !
- L’indifférence du gouvernement français face à l’absence de volonté de réconciliation nationale de Ouattara en Côte d’Ivoire, à sa justice de vainqueurs, à son intransigeance vis-à-vis des opposants exilés ou retenus sur place ; nous avons une pensée pour Laurent Gbagbo injustement maintenu en détention à La Haye alors que le tribunal a reconnu que les preuves et témoignages contre lui font défaut ; nous avons une pensée pour son fils, le français Michel Gbagbo, à qui le régime interdit de sortir de Côte d’Ivoire.
- L’indifférence du gouvernement français face aux violations des droits de l’homme au Rwanda : emprisonnement arbitraire d’opposants politiques et massacres dans des camps de réfugiés.
Nous soutenons :
- La résistance gabonaise organisée autour du Président légitimement élu Jean Ping, même s’il n’est pas du même bord que nous !
- La résistance de la société civile au Niger face à un régime en pleine crise d’autoritarisme !
- La lutte politique déterminée de l’opposition burundaise du CNDD contre le régime mystico-ethniciste de Nkurunziza !
- Le combat du seul vrai opposant équato-guinéen Raimundo Ela Nsang contre la dynastie Obiang et ses Biens Mal Acquis, c’est à dire volés au peuple !
- Les combats des associations qui dénoncent souvent dans des conditions difficiles l’exploitation des matières premières minérales et agricoles ou encore la déforestation abusive, mais aussi les contrats léonins qui enrichissent quelques privilégiés sur le dos de leurs peuples.
- Le combat de la Plateforme associative Assises Nationales du Congo, qui depuis 2014 mène une lutte sur tous les fronts pour la fin du système politique de Sassou Nguesso.
- Le combat du peuple togolais pour une alternance politique pacifique en 2020.
- Le combat de l’ensemble des forces de gauche au Mali et particulièrement du SADI comme le camarade Mohamed Diarra l’expliquera dans son intervention, contre l’interventionnisme militaire français.
Alors pour conclure je ferai trois propositions :Nous devons continuer à apporter notre pierre au mouvement Afrique Insoumise mis en place lors de la dernière élection présidentielle afin de mobiliser les afro-descendants et de les informer de nos propositions en faveur de la souveraineté des peuples africains, comme la promotion d’un nouveau modèle de développement ou la restitution aux pays de la zone CFA de leur souveraineté monétaire, nos deux combats principaux pour les années qui viennent. - Nous devons enfin consolider notre Alliance des Forces Progressistes pour l’Afrique (AFPA), alliance constituée avec des représentants de partis d’une quinzaine de pays africains, afin de :
- • propager les idées partagées : éco-socialisme et développement équilibré, souveraineté sécuritaire, monétaire et économique retrouvée
• bâtir un réseau solide de militants solidaires et engagés dans un vrai processus panafricain d’émancipation des peuples - Nous devons, mes camarades du PG, approfondir notre réflexion sur la post-colonie et ses implications sur la vie de nos concitoyens en France même, sur le racisme structurel qui y règne comme un reliquat d’une histoire coloniale mal connue ou oblitérée.