vendredi, 26 septembre 2014 09:25 Écrit par  Cyriaque Rubavu

REVUE DE LA PRESSE 31 : P.C. Mbonimpa doit être relâché sans condition. Les héritiers de Ndadaye à couteaux tirés. Les cadavres qui ne disent pas leurs noms au Lac Rweru.

Le phénomène Mbonimpa prend une ampleur que le pouvoir n'avait jamais imaginée. Le monde a un œil fixé au lit d'hôpital de PCM alors que l'autre est tourné sur Mpimba, questionn de veuiller à ce que PCM n'y rentre pas. CNDD-Burundi.com a publié in extenso la ''Résolution du Parlement européen du 18 septembre 2014 sur le Burundi, en particulier le cas de Pierre Claver Mbonimpa''. Un message clair, vite relayé par la maison Blanche qui appelle la libération de PCM sans condition.

Le communiqué demande notamment aux autorités burundaises ''d'annuler le jugement et de rejuger les personnes contre lesquelles des accusations crédibles pourraient être portées selon les normes internationales, notamment le droit à la défense et la proportionnalité''. Le communiqué a ainsi levé et mobilisé la presse toute entière.

Reprenant le communiqué, Arib. Info s'écrie : '' Les eurodéputés ont voté une sévère résolution fustigeant le pouvoir de Bujumbura''. RFI constate que ''le parti au pouvoir se défend face aux accusations de l'UE '' invitant les eurodéputés à Bujumbura'' malgré des menaces de sanctions économiques proférées par l'Union européenne, premier pourvoyeur d'aide de ce pays classé parmi les cinq plus pauvre du monde.Pour le président du CNDD-FDD, '' le fait de réagir ainsi pour le Parlement européen, c'est s'ingérer dans les affaires de la justice''.

IWACU reprend les propos de Pascal Nyabenda avec comme titre '' Que ces parlementaires mènent leurs propres investigations'', une sorte de ras-le-bol du patron du parti de l'aigle pour qui '' Ce parlement européen veut s'ingérer dans les affaires de la justice alors qu'il ne cesse de donner des leçons en rapport avec la démocratie''. Une sorte visible de fuite en avant, signe précurseur d'une catastrophe qui s'annonce, car rien n'est plus dangereux que prétendre être à la tête d'un Etat en même que l'on en perd tout contrôle. Tout a basculé quand la justice a , contre toute logique, décidé de maintenir le Président de l'APRODH en priison, et donc de lui refuser la liberté provisoire, ne fut-ce que pour se faire soigner correctement.

'' Pierre-Claver Mbonimpa reste en prison'' ; s'était écrié Arib.info, reprenant un reportage d'RFI qui elle même avait exprimé L' '' inquiétude autour de la santé de Pierre-Claver Mbonimpa'', alors que la RPA faisait état de l' ''Indignation de part et d'autres après le maintien en prison de Pierre Claver Mbonimpa'', tout comme Belga qui constatait avec douleur que ''A sa sortie de l'hôpital, Mbonimpa regagnera la cellule de Mpimba''. Une décision que la presse burundaise a dénoncé, allant jusqu'à boycotter les conférences publiques qu'organise régulièrement l'armée des porte-paroles des officiels étatiques afin de presser pour la relaxation de PCM.

PANA a constaté que ''La liberté provisoire pour un activiste des droits de l'Homme (est) suspendue à un rapport d'expertise médicale'', après la décision du tribunal de Grande Instance de maintenir PCM en prison malgré son état de santé confirmé par les médecins dont le rapport a été manifestement rejeté par le Tribunal, qui a donc plaidé avec succès, pour une contre expertise. Officiellement ; PCM a été arrêté pour avoir dénoncé une présence paramilitaire burundaise à l'Est de la RDC, des informations jugées de fausses par Bujumbura, d'où alors la question du CNDD-Burundi.com : ''Qui sont (donc) ces hommes armés, en uniforme burundais, dans l'est du Congo?'', une question à la quelle personne n'avait jusque là osé publiquement répondre bien que tous aient la réponse. CNDD-Burundi.com qui nous confirmé que la présence d'une centaine d'hommes constatée par RFI et dénoncée par les oppositions et sociétés civiles des deux pays. ''Des hommes en tenue militaire burundaise présents à Kiliba Ondes depuis 2012″, affirme en effet IWACU qui se fait l'écho d'une organisation de la société civile congolaise pour qui '' dénonce la présence des hommes en treillis militaire semblables à ceux que porte l'armée burundais''.

Les faux héritiers de Ndadaye à couteaux tirés

La rupture a été pratiquement consommée avec la dernière exclusion du parti Sahwanya-FRODEBU de Domitien Ndayizeye. A ce propos, IWACU revient sur les raisons de la mise à l'écart de Domitien Ndayizeye telles que données par Léonce Ngandakumana. '' Abandon des activités du parti, organisation de campagnes de désinformation et de subversion au sein des organes, dénigrement des autorités et des organes, manifestation d'un comportement récidiviste doublé d'une arrogance qui frise le mépris et volonté de créer un autre parti dit « Nyakuri '' voilà les principales griefs portées contre l'ancien président du pays.Comme une réponse du berger à la bergère, '' Avec ou sans Léonce Ngendakumana, la réunification est possible'', auraient alors réagi le nouveau front anti-Léonce qui entend aller jusqu'au bout sans Alias Bakame pourtant toujours apparemment adoubé par ses militants. Son porte-parole révèle d'ailleurs que son parti projette traduire en justice le Dr Jean Minani pour utilisation frauduleuse des insignes, des foulards du parti Sahwanya FRODEBU. D'où alors le constat d'IWACU : '' Les héritiers de Ndadaye toujours divisés''.

Face à la situation, l'ancien porte-parole de Domitien Ndaytizeye, à l'époque président, Pangrace Cimpaye, lance un appel pour ce qu'il a appelé un ''Vaste Mouvement de Rassemblement'' de l'opposition en vue d'une alternance démocratique en 2015, car pour lui, les compatriotes des leaders de l'opposition ''n'ont pas besoin de ce spectacle « Ndayizeye- Ngendakumana-Minani » ! Ils ont besoin d'une image d'une opposition unie, sereine et soucieuse des desiderata de la grande majorité des burundais qui ne réclament que le changement'' démocratique pour 2015.

Les dés ne sont pas pour autant jetés car le pouvoir s'active, peaufine ses stratégies notamment la mise en place des CEPI qui excluent les acteurs politiques de même que la Constitution et le Code électoral constamment violées ; nous fait savoir IWACU, qui, dans un autre de ses titres nous fait savoir que l'Eglise catholique pose une condition pour sa participation aux CEPI. ''Au cas où l'Eglise catholique estimerait que la mission lui confiée est entachée d'irrégularités, ses hommes en soutane ont droit à la démission'', aurait indiqué Mgr Gervais Banshimiyubusa, président de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi. Réponse de Prosper Ntahorwamiye, porte-parole de la CENI : ''Quand ça ne marche pas, autant rendre son tablier. La démission est valable même pour d'autres membres des CEPI et CECI''. RFI constate en tout cas que '' l'opposition (est) mise à l'écart par le pouvoir lesacteurs politiques n'ayant pas droit au chapitre dans la formations d es CECI et des CEPI.

''Qu'ils sont sadiques et cyniques ces plouto-cleptocrates ! '' s'indigne CNDD-Burundi.com dans un article de l'auteur estime que les évènements du mois d'août ''m'ont définitivement désillusionné sur l'existence de la plus infime empathie que Nkurunziza puisse avoir à l'égard de son peuple'' réduit à une ''bête à voter, mais qui pourrait lui démontrer le contraire comme cela a eu lieu, ailleurs comme ici chez-nous. Et pour exprimer la gravité de la situation, CNDD-Burundi.com publie une '' Une réflexion à laquelle j'invite son Excellence Monsieur le Président de la République du Burundi'', une réflexion qui est réalité un réquisitoire des rendez-vous manqué par le chef de l'Etat Burundais développé par son auteur, dont notamment le rendez-vous sur la question des droits de l'Homme et du politique en général.

Les cadavres qui nous hantent.

Mais d'où viennent donc ces cadavres charriés par le lac Rweru ? Le mystère reste total . Le mystère reste entier, titre RFI qui a enquêté du côté rwandais où il a obervé un sentimnt peur générale chez les paysans rwandais qui apparemment ont eu d'abord peur de parler, mais pour confirmer que ce qui a été vue n'est rien par rapport à la réalité car ''Vous l'avez su parce que la rivière les a jetés dans le lac Rweru, sinon beaucoup d'autres ont été emportés avant ''. RFI qui estime que ''les autorités burundaises ont évité toute démarche qui pourrait embarrasser le voisin du nord, et cela ne risque pas de changer'', citant de nombreux observateurs. Et pourtant '' Bujumbura assure qu'il y a des enquêtes'', fait observer AFP qui, dans un autre titre estime aussi que ''le mystère des cadavres ligotés s'épaissit'' même si '' Le Rwanda (est) désigné à demi-mot par plusieurs témoins du coins dont un cadre burundais pour qui - "C'est crucial, le Burundi ne peut pas se permettre de se mettre à dos son puissant voisin du nord", alors que pour le porte-parole de la police rwandaise, ''cette histoire ne concerne en rien son pays''.''Il n'y a pas de cadavres au Rwanda ou retrouvés au Rwanda, ceux dont nous parlons ont été trouvés au Burundi".

De toute façon, si "Si ce n'est Pierre c'est donc Paul", titre Arib sur un texte de Le Pays burkinabe pour qui il s'agit là des ''cadavres de la dictature'' et qui se pose cette lancinante question : '' Pourquoi celui qui a commis ces crimes n'a-t-il pas voulu enterrer ses victimes dans une fosse commune comme le font la plupart des dictateurs ? ''. A-t-il voulu envoyer un message à ses détracteurs ? demande le quotidien pour qui ''il urge que la commission des droits de l'Homme des Nations unies se saisisse de ce dossier et ouvre une enquête pour identifier ces cadavres de la dictature et dire, qui de Pierre ou de Paul, est le responsable de leur mort''.

''Un message envoyé par qui, pour qui, et pourquoi ?''. RFI Constate de son côté que ''la peur s'installe côté rwandais'' après avoir parlé avec les paysans pêcheurs rwandais qui la peur au ventre, ils ont reconnu que ces corps venaient d'au loin de l'intérieur du Rwanda. RFI qui se demande si ''les relations rwando-burundaise au beau fixe ?''et recueillant le témoignage d'un spécialiste de la sous région pour qui '' Le Rwanda et le Burundi ont une relation asymétrique fondée sur une solidarité contrainte empreinte de crainte et de méfiance''.

RFI qui, sur ces cadavres du lac Rweru, confirme que ''l'UE demande des explications' . Rebondissement de dernière minute:  ''un groupe non identifié a tenté de voler les cadavres '' a indiqué ARIB citant RFI , une information reprise par d'autres médias sans pouvoir dire qui ont fait pareille tentative : un autre mystère qui ne présage rien de bon.

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