Pour le CNDD, dont le leader Léonard Nyangoma est en exil, une telle enquête « va dans l'intérêt du Gouvernement du Burundi », a déclaré François Bizimana (photo), son porte-parole.
« Si à l'issue de l'enquête, on trouve que c'étaient des allégations infondées, c'est le Gouvernement qui en sortirait vigoureux, et si à la fin de l'enquête, on trouve que les faits allégués avaient un fondement, encore une fois c'est le Gouvernement qui en sortirait revigoré puisqu'il sera parvenu avec ses partenaires internationaux à identifier les fauteurs de trouble et pourra prendre les mesures appropriées pour les châtier », a déclaré François Bizimana, porte-parole du parti CNDD.
Il a fait cette intervention après que le Gouvernement eut annoncé vendredi son opposition à la mise sur pied d'une commission internationale indépendante pour enquêter sur ces allégations sur la distribution des armes à la jeunesse affiliée au parti au pouvoir.
Le Gouvernement a indiqué par le biais du ministre de la Sécurité Publique, Gabriel Nizigama, que les services des corps de défense et de sécurité du Burundi « sont suffisamment outillés techniquement qu'on n'est pas à l'heure de solliciter un quelconque appui pour enquêter sur ces informations par ailleurs fausses ».
Pour le porte-parole du parti CNDD, cela ne suffit pas car, explique François Bizimana, « on ne peut pas démentir avant d'organiser une enquête indépendante qui mettrait en exergue les faits sur lesquels on doit se baser pour infirmer ou confirmer ce qui a été produit par le BNUB ».
Le président de la République, Pierre Nkurunziza et le CNDD-FDD ont tous démenti les informations concernant la distribution des armes aux jeunes partisans.