Nouvelles du Burundi

Burundi : une crise politique, religieuse et mystique

Cécile Kyenge, originaire de RDC, est députée européenne et ancienne ministre de l'Intégration italienne.

Les Burundais se souviendront longtemps du passage à l'année 2016. Jamais depuis la dernière guerre civile de 1993-2005, le pays n'avait traversé une crise politico-humanitaire aussi catastrophique.
Au-delà des scénarios envisagés dans le mémo adressé au Conseil de sécurité des Nations unies par le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, et dont le pire évoque une tournure ethnique du conflit actuel avec des incitations aux crimes contre l'humanité, crimes de guerre ou au génocide, l'Histoire retiendra les responsabilités du pouvoir en place.
Parmi les raisons invoquées dans la fuite en avant du président Pierre Nkurunziza, je voudrais attirer l'attention des lecteurs de Jeune Afrique sur une dimension de la crise burundaise dont les contours restent très difficiles à cerner, mais qui n'en reste pas moins importante – je le crains – pour expliquer en partie la situation en cours au Burundi. Cette dimension fait référence au syncrétisme politico-religieux qui touche les plus hautes sphères de l'État, et en particulier le couple présidentiel.

Burundi : une peur bleue

Par Rémi Carayol - envoyé spécial à Bujumbura

 

Alors que le pays s'enfonce dans la violence, un rapport onusien, divulgué début janvier, évoque différents scénarios. Y compris celui d'un génocide. S'alarme-t-on trop vite, ou faut-il intervenir avant qu'il ne soit trop tard ?
Qu'importe que les bruits qui courent soient vérifiés ou que les inquiétudes soient fondées. Ici, à Ruhororo, on a peur, de cette peur qui paralyse, et rien d'autre ne compte. Dans ce site de « déplacés intérieurs » qui ont fini par se sédentariser, le poids du passé l'emporte sur les réalités du présent. Les massacres de 1993 consécutifs à l'assassinat du premier président élu au suffrage universel, Melchior Ndadaye, un Hutu, qui avaient obligé ces hommes, ces femmes et ces enfants à fuir leurs collines et à se réfugier ici, font partie de leur ADN. « On est des Tutsis au milieu de Hutus. Depuis des mois, on nous menace, on nous observe. Le passé nous a montré de quoi les Burundais sont capables. On a peur », glisse un habitant qui, comme tant d'autres dans le Burundi d'aujourd'hui, refuse de donner le moindre indice pouvant permettre son identification.

Au nom du Conseil National pour le Respect de l'Accord d'Arusha pour la paix et la
Réconciliation au Burundi, de la constitution et de l'état de Droit – CNARED-Giriteka, j'ai l'insigne
honneur de m'adresser à l'auguste institution que vous présidez, pour formuler une requête en vue
d'une sortie de crise au Burundi.

lundi, 25 janvier 2016 19:05

Les petits pas de la mission de l’ONU au Burundi

Écrit par

 

Les émissaires du Conseil de sécurité sont repartis après deux jours de visite, en prônant une solution « par étapes » de la crise, et en déplorant que les discussions avec le président burundais n'aient pas été « aussi productives » que souhaité.
Les ambassadeurs des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU présents au Burundi depuis le 21 janvier ont achevé samedi 23 leur visite en rencontrant à Addis-Abeba (Éthiopie) les dirigeants de l'Union africaine (UA).

Excellence Monsieur le Secrétaire Général,
Depuis le mois d'avril 2015, le Burundi vit une grave crise consécutive à la violation de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi, et la Constitution par celui dont la mission première était de les respecter et les protéger : Pierre NKURUNZIZA.

mercredi, 20 janvier 2016 19:33

Bujumbura, la traque aux «insurgés» fait rage

Écrit par

 Dans les quartiers dits contestataires de la capitale burundaise, la population vit dans la terreur de la répression.

La crise politique profonde dans laquelle est englué le Burundi a déjà fait plusieurs centaines de victimes. A Bujumbura, la peur est omniprésente.
Patricia Huon Bujumbura
«Tant que le président est au pouvoir, nous ne vivrons pas en paix.» Dans le jardin d'un hôtel, à l'écart des oreilles indiscrètes, un jeune homme d'une vingtaine d'années oscille entre colère et désespoir. Deux jours plus tôt, il a échappé à une rafle des forces de l'ordre dans une gargote où il prenait un verre avec des amis. «Une quinzaine de personnes ont été emmenées, témoigne-t-il. J'ai réussi à m'enfuir. Mais combien de temps avant que je ne sois aussi attrapé?» Une mère est sans nouvelle de son fils de 19 ans. «Ce n'est pas un combattant, il n'a pas d'arme, dit-elle, la voix marquée par l'inquiétude. Mais ils ne font plus de différence. A Nyakabiga, Musaga, Cibitoke... tous les jeunes hommes sont en danger.»

Les militants de la Société Civile demandent que le Burundi soit exclu de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC)

Les organisations de la société civile de la Communauté de l'Afrique de l'Est(EAC) veulent que le Burundi soit exclu de l'organisation régionale.
Les militants de la société civile ont déclaré qu'il était nécessaire pour le Burundi de quitter la Communauté Est Africaine (EAC) en raison de son refus de participer aux pourparlers de paix en cours.

L'ONU dénonce des "exactions" au Burundi

L'ONU a dénoncé vendredi l'existence de massacres ethniques, de charniers avec une centaine de cadavres et de viols collectifs commis par les forces de sécurité au Burundi, pays plongé depuis fin avril dans une grave crise politique.
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a averti que "tous les signaux d'alarme, y compris celui d'une dimension de plus en plus ethnique de la crise, sont en train de virer au rouge", ajoutant qu'un "effondrement complet de l'ordre public est imminent".

Le Burundi se retrouve pris dans une crise politique violente qui a débuté quand le Président Pierre Nkurunziza a décidé de requérir, et a ensuite réclamé, un troisième mandat controversé. Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 se sont enfuies (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, 2015) depuis la décision de Nkurunziza, en avril 2015, d'ignorer les dispositions de limitation de mandats de l'accord de paix d'Arusha et de la Constitution burundaise, aussi bien que les critiques de la société civile et de la communauté internationale.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a reçu, le 6 janvier dernier, un mémo écrit par le chef des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous. Il fait le point sur la situation politique, économique et sociétale très fragile du Burundi, et évoque trois scenarii possibles, des violences de basse intensité au génocide. Si ce dernier scénario devait se produire, les Nations unies ne sont absolument pas préparées à agir, écrit-il.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

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