7. Le parti CNDD présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement à tous ceux qui sont blessés physiquement ou psychologiquement.
8. Notre parti condamne avec la plus grande vigueur ces violences gratuites, que rien ne pourrait ni justifier, ni expliquer et par voie de conséquence demande aux autorités sudafricaines de mettre fin à cette barbarie d’un autre âge.
9. Le parti CNDD lance un appel au pays dont les ressortissants ont été victimes de ces actes odieux de faire preuve de retenue et recourir à la justice au lieu d’attiser la xénophobie par la vendetta.
10. Le CNDD constate avec amertume que la jeunesse sud-africaine n’est pas aux faits que la lutte contre l’apartheid a été continentale. Il est du devoir des responsables politiques sud-africains d’apprendre à leur jeunesse que des mozambicains, des zimbabwéens, des tanzaniens, des namibiens, des angolais, des zambiens, des cubains, des algériens etc. sont morts sur le grand front contre l’apartheid. Tous les peuples africains ont apporté des soutiens de toutes sortes, politiques, diplomatiques, matériels, financiers etc., à la longue lutte légitime du peuple sud-africain pour recouvrer sa souveraineté et sa liberté.
11. Les violences xénophobes sur le continent constituent presque toujours un exutoire aussi criminel qu’inefficace des frustrations de notre jeunesse dues à la pauvreté et à l’incertitude pour son avenir.
12. De ce fait, le parti CNDD est convaincu que seule la construction d’une Afrique Unie et Solidaire peut assurer la prospérité, la sécurité et un avenir sûr pour la jeunesse africaine et mettre fin à cette honteuse situation pour notre continent.
13. Notre parti lance encore une fois un appel à tous les panafricanistes, héritiers de Kwame Nkrumah, de Gamal Abdel Nasser, de Lumumba, de Julius Kambarage Nyerere, Thomas Sankara et de Mouammar Kadhafi à une grande et longue mobilisation de la jeunesse africaine pour la construction d’un Etat Fédéral Africain, fort et prospère pour ainsi mettre en échec tous les plans de balkanisation de l’Afrique. Faisons nôtre la célèbre phrase de Kwame Nkrumah, s’adressant à ses pairs avant l’adoption de la charte de l’OUA le 24 mai 1963, il dira « nous devons nous unir maintenant ou périr ».
Fait à Bujumbura, le 05 septembre 2019
Léonard NYANGOMA,